Trouvé ça pour corroborer ce qui se dit à propos de R&F
Le lien si vous voulez le lire en vrai :
http://stss.wordpress.com/2006/03/16/pe ... n-trilogy/
Pearl Jam - The Mamasan Trilogy
Pearl Jam - Alive (Live in Zurich 92)
Pearl Jam - Once (Live in Zurich 92)
Pearl Jam - Footsteps (Live in Zurich 92)
“World Wide Suicide” fait une entrée fracassante à la troisième place du Billboard US Modern Rock. Pearl Jam espérait un succés populaire pour l’album à venir, il se profile à l’horizon.
“Existe-t-il chose plus pénible que le son atroce émis par Eddie Vedder dans son groupe de bouseux pro-bermudas ?” demandait
Nicolas Ungemuth, pistolero facile mais talentueux de Rock&Folk dans un article qui aura ulcéré un paquet de gens. Ok, pour les shorts… Sur la voix de Vedder, chacun se fera son opinion. Pearl Jam aura pris pas mal de claques, sera resté dans l’ombre de Nirvana, galère pas mal à se renouveller. N’empêche, il reste un groupe toujours vivant, un paquet de chouettes chansons. Et une attitude respectueuse vis a vis des fans qui les pousse à offrir leur dernier single, à changer de set-list tous les soirs, à rendre hommage aux groupes à qui ils doivent leur inspiration, à n’avoir pas cédé à la clip culture. A rester fidèles. A comparer avec leur “contemporain” Chris Cornell, tartiné d’autobronzant, empêtré avec les restes de Rage Against The Machine dans le bourbier Audioslave…
Le come-back de Pearl Jam est donc l’occasion de revenir sur les débuts du groupe et la “Mamasan Trilogy”.
A l’origine de Pearl Jam, il y a les cendres du groupe Mother Love Bone, de Seattle, cramé par le décés du frontman Andy Wood. Stone Gossard et Jeff Ament participent à “Temple of the Dog”, enregistrement “tribute” au défunt sous la houlette de Chris Cornell, collocataire et leader de Soundgarden.
Dans le même temps, Gossard et Ament recrutent des membres pour le successeur de Mother Love Bone. Ils trouvent Mike McCready comme lead guitar. 1991, séances de jam, une cassette démo est enregistrée, avec 5 instrumentaux. Le groupe fait circuler la cassette pour compléter le casting. Elle passe entre les mains de Jack Irons, ex-batteur des Red Hot Chili Peppers. Et de là, atterrit chez Eddie Vedder, surfeur-chanteur de San Diego. On le connait là-bas sous les sobriquets de “Holy Eddie” ou “le mec qui ne dort jamais”.
Vedder écoute la démo et part surfer. Il aurait alors conçu, sur sa planche, la plupart des paroles et parties de chant qu’il pose sur des post-its piqués à son bureau, une fois de retour à l’appartement de sa petite amie à Mission Beach.
Il tient trois chansons, qu’il enregistre sur une nouvelle cassette à partir des instrumentaux de Gossard et compagnie. “Dollar Short” devient “Alive”, qui est accompagnée de “Once” et “Footsteps”.
Si Vedder est l’actuel président du fan-club des Ramones, il est aussi un grand fan de Quadrophenia, un des opera-rock des Who. Alors, tant qu’à faire, Vedder fait son mini-opéra à lui. Un rock en trois actes.
“Alive” raconte l’histoire d’un garçon qui ressemble fort à son père défunt. S’ensuit une histoire d’insecte, sa mère psychotant sur lui. Le “héros”, traumatisé, se fait serial-killer dans “Once”. “Footsteps” se situe au moment de son emprisonnement, juste avant son exécution.
Rien de très drôle donc. Cette veine glauco-dépressive deviendra tradition. Pearl Jam écrira des chansons optimistes quand les poules auront des dents. Difficile de savoir si les paroles de Vedder sont autobiographiques. Pour une part probablement. “Pour moi, Alive est… une torture” dira-t-il plus tard.
Quoiqu’il en soit, Eddie prend ses trois titres, fait un joli packaging grâce à la photocopieuse de son boulot, et intitule le tout “Mamasan”. Titre à l’origine inconnue. La proximité avec “Mama-Son” (maman-fils) est pourtant assez évidente. Autre hypothèse crédible: Mama-san désigne en japonais une tenancière de bar ou de bordel… Il envoie son oeuvre à Seattle. Ament écoute la cassette 3 ou 4 fois et appelle Gossard. Ils tiennent leur chanteur.
La Mamasan Trilogy devient mythique pour tout fan de Pearl Jam. “Alive” et “Once” sont présentes sur Ten, le premier album du groupe. “Footsteps” sera la face B du single “Jeremy”.
La Mamasan Trilogy a été très rarement jouée live dans son intégralité et dans l’ordre. Quatres fois a priori, dont une fois à Paris, en 1992. Juste avant, le 18 juin Pearl Jam la jouait pour la première fois à Zurich. Les 3 titres live de ce concert en tête de ce billet sont fournis par le site Five Horizons.