Arcade Fire embrase Montréal
Kathleen Lavoie
Le Soleil
Fini le temps où Arcade Fire se produisait au théâtre Corona ! À l’heure d’Internet, même le groupe le plus farouchement indépendant peut aspirer à un succès grand public, voire international.
C’est ce que le collectif montréalais, mené de main de maître par Win Butler et Régine Chassagne, a démontré hier, lors de la première de deux représentations
à guichets fermés présentées « chez lui », à l’aréna Maurice-Richard de Montréal.
C’est acquis : Arcade Fire ne fait rien comme les autres. Alors qu’il aurait très bien pu se payer le Centre Bell, le groupe a plutôt choisi, pour sa grande rentrée québécoise, d’offrir deux spectacles dans une salle plus intime. Ce n’est ni le public, ni le groupe lui-même, préférant de beaucoup les petits lieux, qui s’en plaindra.
« C’est vraiment très agréable d’être à la maison ! » a aussi fait savoir le leader Win Butler au tiers de la prestation de son groupe.
Il est vrai qu’avant même que ne se mette en branle ce spectacle précédé d’un important tapage médiatique — les 11 600 places disponibles se sont envolées en 15 minutes ! —, la fébrilité était palpable dans l’amphithéâtre montréalais. Rien comme des billets en « admission générale » et l’attente en file pour échauffer une foule !
La musique suffisait pourtant, hier. Apparaissant sur scène dans un bain d’éclairages rouges, l’imposante formation — une bonne douzaine de musiciens — a renoué avec ses fans en attaquant d’entrée de jeu l’énergique Black Mirror, tirée du récent Neon Bible, un album qui a obtenu des critiques élogieuses partout dans le monde.
Échauffement pour le public comme pour le groupe, cette première « offrande » n’était qu’un hors-d’œuvre avant l’extraordinaire plat de résistance que constitue No Cars Go, une pièce des débuts reprise avec brio sur Neon Bible. Avec son rythme irrésistible et ses voix exubérantes, avec ses éclairages de néon et ses projections reprenant le design de l’album du même nom, l’interprétation des Butler, Chassagne et compagnie a définitivement mis le feu aux poudres !
Caressant, battant, contrôlant une panoplie d’instruments (comprenant un orgue à tuyaux !) tantôt avec habileté, tantôt avec ménagement, Arcade Fire n’a pas manqué de réciter son évangile du premier au dernier verset, proposant des titres de chacun de ses albums, dont Une année sans lumière, entièrement en français... Certainement une fleur faite aux Montréalais.
Au sortir d’une prestation enlevante, plusieurs moments forts auront ponctué cette soirée. On retiendra surtout les Intervention et Neighborhood #3 (Power Out). Et si on se disait à une prochaine fois ? Et pourquoi pas à Québec ?
photos :
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par mike baroud » Mar Mars 20, 2007 4:17 pm 
Win Butler n'avait plus de voix, le batteur était malade et s'est absenté pendant 3 ou 4 morceaux...
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