Lundi 23 mai, je pars de Bienne durant la sieste de mon petit clown. Une heure et demie plus tard j’arrive à Zürich et me parque dans le parking du Hallenstadion. J’arrive aux alentours de 17h30 à l’Hallen, il y a déjà pas mal de monde de tous les âges. Je suis à côté de parisiens et l’un se prend la tête grave en voulant faire croire qui connait tout sur KISS et qui est un fervent lecteur de Rock & Folk (je n’en dirais plus) ; j’ai plusieurs fois voulu faire quelques commentaires à toutes les conneries qui disaient mais ses autres potes le regardaient avec tellement d’admiration devant de telles… euh… fausses connaissances que je n’ai rien dit. Bref, après une très longue attente, les portes s’ouvrent ; je cours pour trouver les gens de Live Nation pour savoir s’ils voulaient quand même enregistrer ce show (ce n’est pas prévu) et c’est là que je vois le mec qui croit savoir sur tout ; je lui demande s’il savait quelque chose et il me réponds « non, je n’ai rien entendu sur des concerts enregistrés… » et j’ai la confirmation de ses connaissances… Puis je vois le stand et leur demande s’ils avaient changé d’avis et je tombe sur un des responsables qui me dit que les responsables de la salle avaient refusés.
Je vais me placer à 2 mètres des barrières en me disant que je n’avais jamais aussi bien placé à un concert de Kiss. Longue, très longue attente… Puis Cindy Road arrive sur scène… euh… ouais c’est un mélange de Bon Jovi, un chanteur qui se prends pour Sebastian Bach de Skid Row, le bassiste pour Nikki Six. Le public est hyper froid, j’ai presque pitié pour le chanteur qui fait tout ce qui peut. Au final j’ai quand même récupéré un guitare pick d’un des guitaristes. Passons ; d’ailleurs leur prestation ne dura pas longtemps (5-6 chansons). Durant la pause, on voit Ros Halfin, sur scène avec un maillot de baseball, fait des photos du crew et du public (il a l’air très sympa). Puis on entend les premières notes de «Won’t Get Fooled Again » et à la fin du morceau un énorme rideau noir avec le logo KISS en argenté tombe puis : "Alright Switzerland!You wanted the best you got the best ; the hottest band in the World : KISS !!! » Les premières notes de « Deuce » puis d’énormes explosions et le rideau tombe faisant apparaître Gene, Tommy et Paul qui descendent du plafond. La setlist est la même durant toute cette tournée mais cela ne fait rien, quelle claque ! On voit beaucoup de main levé dans le public
mais que faire autrement quand on est devant le précurseur de ce geste (je rappel que Gene Simmons a été le premier à le faire sur scène et il s’est inspire de Spiderman qui lance sa toile – et cela n’a rien à voir avec des cornes du diable que faisait Ronnie James Dio plus tard ou avec le signe “I Love You”). Gene est à 3 mètres de moi, j’en suis ému, mon idole de mon enfance (j’ai été fan à 6 ans). Toujours autant de mimiques, quel clown celui-là !! Durant Got To Chose, Tommy me lance son guitare pick ; puis je loupe de peu celui de Paul. Entre deux chansons, un mec à ma droite crie : Gene, ton slip ! Et là, Gene (qui comprends le français) me regarde fixement et je peux vous promettre que quand vous recevez un tel regard vous vous faite tout petit… Les titres se suivent, c’est fantastique, le concert que je voulais voir depuis presque 30 ans. Je n’ai plus de voix à force de chanter. Dès les premières notes de Rock n’Roll All Nite (et pas night) plusieurs énormes canons (dont un se trouve juste devant moi) propulsent des tonnes de bouts de papier de soie blanc et cela durant presque toute la chanson ! Il neigeait sur des milliers de spectateurs c’était fou. Quand le groupe vient saluer le public, ce dernier fait une « holà » et le groupe a l’air d’adorer et d’être surpris. Après le solo/sang de Gene, il s’envole dans les airs pour chanter I Love It Loud qui a été interprété avec des dizaines de jets de flamme sur la scène (je me demande comment fait le batteur pour ne pas avoir les sourcils cramé car d’où je suis c’est très très chaud). Ils ont joué 2 heures ¼ et le show s’est terminé avec des dizaines d’explosions. Pour moi, c’est mon 5e concert (2 x en 94 aux USA et 2 fois à Zürich en 96/97) mais celui-là il restera greffé dans ma mémoire, j’étais tellement bien placé, c’était tellement énorme… je ne trouve plus les mots…Tout petit bémol : heureusement que la tournée tire à sa fin car la voix de Paul devient un peu limite dans les aigues. Je rajouterais qu’Eric Singer est certainement le meilleur batteur qu’ils ont eu (Peter faisait presque de la peine à voir à la fin) ; et Tommy, malgré quelques erreurs à très bien tenu son rôle de spaceman.
Concernant le public, le mieux est de vous donner une petite chronique de la newsletter :
Bon, on connaît le caractère suisse...ce n'est pas le plus excentrique et, à priori, pas le public le plus chaud de cette tournée. Pourtant, le show de Zürich gardera en mémoire quelques moments n'appartenant qu'à lui. Le public, et sa moyenne d'âge pondérée avec tout de même pas mal de jeunes et de curieux qui découvraient KISS pour la première fois, s'est montré bien chaud. Il y a eu pas mal d'enfants aussi. Question chaleur, c'est le show où j'ai assisté au plus grand nombre de jeter de soutiens-gorges...Paul en avait deux à la main et un entre les dents à un certain moment !!!
Bon, après une longue attente pour payer le parking et moins d’une heure et demi de route, je suis de retour à Bienne.